“Dans Purkyné’s Dusk (2021), Helena Gouveia Monteiro explore les variations de perception de la couleur dans des conditions de faible luminosité, en référence aux travaux du physiologiste Jan Evangelista Purkyné, lequel a donné son nom à l’effet Purkyné. La cinéaste fait poser un homme et une femme dans un parc, alternant les prises sur eux et sur des plantes et des fleurs, œuvrant à l’immersion et à la fusion des humains dans le végétal et dans la matière filmique argentique. Le film ne cesse de procéder par sauts : des végétaux aux humains ; d’une mimésis transparente à une plasticité affirmée. Des tâches de développement sur la pellicule induisent l’idée d’une immersion : tout comme la pellicule est plongée dans un bain chimique, le couple est plongé dans un bain de nature, de verdure et de couleurs, jusqu’à s’y fondre et y disparaître. Sur le chemin d’un égalitarisme, le générique de fin indique après le nom des deux acteurs humains le nom des acteurs végétaux apparus à l’écran : Papaver, Geranium, Skimmia, Malus, Euonymus, Escallonia, Nymphae, Cordyline. Reterrestrer l’humain invite à ré-imaginer l’ensemble du vivant, au sens de le remettre en image, de le remettre dans l’image, pour lui-même.”
Vincent Deville, “Plonger dans le grand bain, pour renouveler et étendre nos perceptions” in Expanded Nature, Light Cone Editions 2022 (p.240)
https://lightcone.org/fr/publication-79-expanded-nature
«Media Archaeology as Film Practice – the Werner Nekes Collection» conference paper, 4th International Conference Stereo & Immersive Media, Lisbon, 2021.
“Shade New Light“, Hangar Centro de Investigação Artística, Lisbon, 2021.
Artists’ Take Over for Dublin City Gallery the Hugh Lane, October 2020.
“Odyssée” collective exhibition at Villa Arson and Galerie de la Marine, curated by Benjamin Laugier, 2015.